L'entrée de la Cité d'Atlantide

Après une longue "marche" au fond de l'océan, escortés par l'atlante aux allures de fée clochette, Radamanthe, Naeme, Halimae et Saïthos arrive enfin à l'entrée d'Atlantide.

L'entrée de la cité est marquée par deux énormes rochers sculptés de motifs etsignes étranges, avec une énorme dalle de marbre au sol.

L'atlante passe sans hésiter et fais signe au groupe d'avancer encore. La dalle de marbre est en fait posée au sommet d'une petite colline, et une fois passés les deux rochers, un magnifique panorama sur la Cité d'Atlantide s'offre à leurs yeux ébahis.



- Il y a quelqu'un que vous désirez-voir en particulier? Et ne me répondez pas Poséidon, il ne reçoit personne.

Après avoir admiré un bref instant la cité, Halimae se tourne vers l'atlante, et d'une voix qu'elle tente de faire détachée, lui demande :

Est-ce que votre peuple aurait accueilli il y a peu un humain du nom de Landavar ?

- oh, bien sûr! Vous savez ici, avec le peu de passage, on remarque tout de suite les nouveaux... Et puis, il n'est pas particulièrement discret, lui, avec son dragon... Vous aurez du mal à lui parler pour l'instant, cela dit. Il est avec Poséidon, je ne sais pas pourquoi il a obtenu une telle dérogation... D'ordinaire personne ne peut accéder à son temple...

La drow hoche la tête, puis l'interroge à nouveau :

Connaissez-vous la raison de sa venue ?

Deviser ainsi lui permettait de rester calme en focalisant son attention sur l'atalante et non sur l'idée que son ancien percepteur se trouvait à quelques brasses d'elle.

Si vous pouviez nous mener jusque devant le temple de Poséidon, nous pourrons l'attendre tout en discutant agréablement.

- Non, j'ignore le comment et le pourquoi. Il est arrivé ici hier, c'est tout ce que je sais. Nous pouvons avancer vers le temple, mais je ne pense pas que cela servira à grand chose. Leur entrevue peut durer des années, vous savez... Poséidon n'a pas trop la notion de temps...

Le groupe avance, plongeant au coeur de la ville, observant avec attention la vie suivre son cours un peu partout. Les Atlantes sotn étonnament tous différents. Des grands, des petits, des bleus, des roses, des noirs, avec ailes, sans ailes, oreilles pointues ou carrément absentes, yeux en amande ou globuleux... Tant de disparités au sein d'une même race est très étrange.

Naeme regarda émerveillé les alentours.
Je crois que je me plairais ici.

Comment se fait-il que nous respirions ? Nous ne sommes pourtant pas des Atlantes. D'ailleurs... ces personnes qui sont ici sont tous des Atlantes?

L'atlante fée sourit légèrement
- Tous ceux qui arrivent ici en visite ont accepté de mourir. C'est grâce à cet état d'esprit seul que la magie du lieu peut vous atteindre et vous permettre d'accéder à ses beautés. Sinon, oui, tous les gens que vous voyez sont des atlantes. Essentiellement parce que toute personne souhaitant rester vivre ici, s'il n'y est pas né, devient à son tour un atlante. Notre peuple est multi race, les gens se croisent depuis des millénaires, et chacun a su tirer partie de sa spécificité. Ainsi maintenant, ceux qui naissent dans une famille d'éleveurs de poissons auront des branchies et des nageoires afin de mieux se déplacer dans leurs troupeaux... Ce n'est qu'un exemple, mais cela explique les énormes disparités obtenues maintenant, en fonction du métier de chaque famille.

Le groupe avance et parvient devant les hautes marches menant au temple de Poséidon

- Le seul souci de cette "spécialisation" est que nous sommes cloisonnés, figés dans le métier pour lequel nous avons été faits, d'où une certaine immobilité sociale... Bon, d'un autre côté, personne n'a jamais empêché les hommes-poissons de devenir des scribes, notez bien, mais... Ca ne se fait pas trop, voilà tout...

Cela voudrait dire que nous sommes devenu des moitié d'atlante et que si voulions rester, on se transformerait comme vous ?

Le regard de la drow brille d'intérêt, puis elle lève ses bras et contemple le contour de ses membres puis de son corps mais ne décèle aucune différence, aucun semblant de transparence. Puis elle glisse ses doigts dans sa nuque à la recherche d'éventuelles ouïes.

- Je ne vois rien d'anormal sur toi Halimae, ni sur eux.
Elle désigne le Juge et son comparse.
Et vous ? votre spécialisation ? C'est quoi ? demande t'elle à la fée.

L'atlante brandit son cristal.
- Je suis veilleur de nuit... En quelque sorte... Je parcours sans cesse les alentours de la cité, écliarant, épiant et guidant au besoin. D'où ma taille, plus pratique, et mes ailes, plus rapide. Mademoiselle toute sombre, vous êtes en effet libres de rester parmi nous, à partir du moment où vous nous avez trouvés. Quant à l'éventuelle transformation, vous ne la verrez pas de suite... Cela met plusieurs générations...

Radamanthe se rend compte qu'ils ne se sont toujours pas présentés, même si pour sa part il n'en a a priori nul besoin...
- Atlante, je te présente l'ange Saïthos, ancien chef des troupes d'élite de Zeus, l'elfe noire Halimae, ancienne élève de Landavar, l'humaine Naeme, ancienne habitante de Londres destinée à devenir poupée de sang, et moi même, Radamanthe, 1er Juge des Enfers.
- Enchantée, mon nom est Arwen, étoile du soir.

Le corps lumineux de l'atlante avait empêché jusque là le petit groupe de l'examiner afin d'en déterminer le sexe... Ils se rendent donc compte avec surprise qu'est une jeune femme.

Je vais sans doute vous poser une question qui vous semble bête.... Mais... dans le sens ou on est déjà presque mort... et si on souhaite rester ici... nous arrêtons de vieillir ?

L'idée de ne jamais grandir ne plait guère à l'enfant qui à l'instant d'avant se serait volontiers installé ici.

- Point du tout, très chère. Votre vie ici ne sera pas différente de celle que vous auriez mené sur Terre... Enfin, je veux dire que vous grandirez, aimerez, enfanterez, mourrez, à un rythme tout à fait normal.

Halimae avait écouté l'échange attentivement, peu à peu grandissait un sentiment dérangeant vis à vis de l'atlante et de la situation.

C'est tout de même étonnant que vous laissiez tout le monde intégrer ces lieux. Il n'y a aucun prix à payer en échange... Arwen ? Comme l'elfe ?

Le souvenir des légendes refaisait maintenant surface, et elle se rappelait enfant, vautrée sur son lit, à dévorer les histoires des elfes de la surface et de ceux de son peuple.

- Comme l'elfe, oui... En fait on m'a donné ce nom à cause de mon rôle ici. L'étoile du Soir guide les voyageurs vers le havre de paix toute leur vie recherché...
Quant au prix à payer, pourquoi y en aurait il? Les océans sont vastes et peuvent accueillir bien des gens, et il serait bien malvenu de notre part de refuser les quelques voyageurs qui parviennent à nous atteindre.

La drow s'installe sur une des marches du palais de Poséidon, bien décidée à attendre la sortie de Landavar.

Merci pour ces informations, Arwen.

Elle finit par se tourner vers Radamanthe et lui demande :

Que comptez-vous faire une fois qu'on aura mis la main dessus ?

Encore une fois, Halimae doutait de ce qui se passerait quand elle ferait face à Landavar, mais pour la première fois, elle espérait être rassurée.

Radamanthe secoue la tête lentement.
- Absolument aucune idée. Je ne l'ai jamais rencontré et donc jamais jaugé sa force. J'espère seulement qu'il ne sera pas sur son dragon, là nous aurons une chance...

Il regarde en arrière, loin derrière la porte, là d'où ils viennent
- J'avoue également espérer un minimum de renforts... Ca ne serait pas de refus...

J'aurais du parier que les vampires n'arriveraient jamais à temps.
L'enfant secoue la tête.
Tu vas faire quoi toi ? Face à lui, demande-t-elle à la Drow.
Elle était intriguée par sa question pour le juge. Elle avait toujours cru qu'elle était là pour le tuer.
Tu ne vas pas le tuer ?

Halimae s'étire puis se met à aiguiser de nouveau ses lames, bien qu'elle ne s'en soit pas servie depuis la dernière fois qu'elle l'avait fait, mais cela lui permettait de se calmer et de réfléchir.
Bien entendu, elle répondit rapidement afin de ne pas éveiller les soupçons sur l'incertitude qui la submergeait peu à peu depuis leur arrivée en Avalon.

Oui, je suis là pour le tuer, mais peut-être que tout le monde ne souhaite pas sa mort. Quelqu'un comme Pandora par exemple, cherchera à le faire changer d'avis sans que du sang soit versé. C'est d'ailleurs préférable si Landavar pointe son nez avant l'arrivée de la demi-elfe.


Arwen, que se passera t'il si un groupe s'attaque à un hôte des Atalantes ?

L'atlante hésite un moment.

- Et bien, je n'en ai aucune idée, le cas ne s'est jamais présenté... Nous sommes un peuple pacifique, nous ne connaissons pas la guerre, en grande partie à cause du fait que nous n'avons jamais eu à nous battre pour défendre ou conquérir notre territoire... Tout dépendra de Poséidon, en fait. S'il vous estime dans votre droit, il vous laissera faire. Sinon, il vous anihilera tous....

Est-t-il prévenu de notre arrivée ?

- Oh non! Personne ne le dérange quand il est en réunion! Nous tenons à la vie

Radamanthe fixe le portail d'entrée de la cité, au loin. Il claque la langue et dit
- Nous avons de la visite.
Tous se retournent vers la direction indiquée. Une silhouette vient effectivement de passer l'enceinte de la cité, et se dirige vers eux. Ils attendent. Peu de temps après, ils sont en mesure de la reconnaitre. Elle, et ses attributs de chimère...
- Angie!
Halimae accoure vers la jeune fille.
- Tu as une mine effroyable. Que s'est-il passé? Pourquoi es-tu seule?

Une boule de tritesse infinie commença à monter vers sa gorge. Elle avait marché pendant un moment espérant retrouver quelque uns de ses amis et maintenant qu'Halimae était face a elle, Angie faillit perdre pied à nouveau.

Puis, elle se souvient que la jeune drown était très sensible aux sentiments exprimé par les odeurs.

Elle tenta de reprendre contenance :

- Halimae.... je suis contente de te revoir, vraiment contente.

Après un silence, elle ajouta :

- Pourquoi je suis seule ? j'étais partie avec Dunlach et ..... Ban, nous devions tout faire pour arriver ici, mais vous avez été plus judicieux que nous apparemment.

Elle fit un sourire à Saithos, Rhadamanthe et la petite fille.

Puis dans un souffle, elle dit, très vite :

- Ils sont tout les deux morts. J'ai inhumé Ban de mes propres mains.

A l'évocation de la mort de Ban, le visage de Radamanthe se durcit. Il se retourne, les poings serrés, et frappe le sol avec une force impressionnante.
La petite Atlante est projetée en arrière.
- NON!

Arwen se ressaisit et se rapproche du juge.
- Je suis désolée d'apprendre que vous venez de perdre des amis chers...
Elle volette vers Angie, l'éclairant de son cristal
- Bonjour, je suis Arwen. Que s'est-il passé au juste? Si vous me permettez d'être aussi indiscrète...

- Enchantée, Arwen. Je m'appelle Angie. On nous avait dit que seules les sirènes pouvaient nous montrés le chemin de Poséïdon. Nous avons débarqué sur leur ile et elles s'en sont prises à Ban, Dunlach l'a sauvé momentanément. Puis il leur a posé un ultimatum. Elles ont répliquer en nous envoyant leurs humains serviteurs. Nous les avons sous-estimés au départ. J'ai été touchée et Ban a pris ma suite.... et ils l'ont tué. Dunlach aussi a été tué. Il ne restait que moi et comme je suis une femme, elles m'ont laissé la vie sauve et ont promis de protéger le lieu de repos de mon amant.