La demeure du Lord Henry Woodworth

L'entrée se présente sous forme de patio, avec le ciel pour plafond. L'endroit dénote l'origine noble du propriétaire, encore une fois, mais pas une trace de serviteurs ou d'esclaves. A priori l'homme vit seul...

Henry pénètre dans la maison, tenant toujours Aélya par le bras, et l'aide à s'asseoir sur un divan dans le patio. Apollon les suit de très près et s'asseoit aussitôt à côté d'elle, protecteur. Viraèl et Lauviah suivent, regardant la maison avec circonspection. Halimae enfin se décide à passer le pas de l'entrée, méfiante.

[HRP spécial post pour Halimae: l'odeur de Henry est totalement masquée par un parfum de haute facture, à mase de musc et de jasmin. De la même façon plutôt déroutante, la drow n'arrive pas à déceler la moindre odeur humaine ou de vie à l'intérieur de sa maison. Tout semble aseptisé et parfumé, comme s'il cherchait à masquer quelquechose [/HRP]

Plus l'heure avançait plus la drow se sentait mal à l'aise. Rien n'était normal, l'hôte trop accueillant et la maison bien que richement meublée, lui paraissait inhospitalière. Elle se plaça non loin du groupe et s'adossa à un mur. Ses yeux cherchaient déjà tous les moyens de se cacher et les différents accès utiles en cas de fuite.

Tandis que le lord s'esquiva pour préparer le thé, elle glissa à ses compagnons :

Je vous conseille de ne pas boire ou de manger quoi que se soit, je ne le sens pas ce type. Faites semblant.

Puis elle se radossa et enfourna ses mains dans son manteau, refermant ses doigts sur la garde encore tiède.

Viraèl allait jeter son mégot dans le petit bassin du patio quand Lauviah l'arrêta, avec un geste négatif de la tête.
Il soupira, ressortit de la maison pour s'en débarrasser puis revint sur ses pas.

"Comme si j'avais une tronche à boire du thé." Grincha-t-il en observant les murs avec attention.

Il ne put s'empêcher de gratter les pierres du bout de l'index et un peu de chaux se détacha de la paroi pour s'écraser à ses pieds.

"Oups." Soupira-t-il en haussant un sourcil.

Lauviah s'empressa de tout ramasser, gênée à sa place, et glissa les débris dans sa poche. Pendant ce temps, Viraèl s'était dirigé vers une jolie plante en pot et commençait déjà à en toucher les feuilles.
Sa compagne le rejoignit et l'en éloigna au plus vite.

"Tu es vraiment insortable!" Lui murmura-t-elle en s'accrochant à son bras comme un poids.

Apollon soupure bruyament, excédé.

- Bon, pendant qu'il ne voit pas, prenez tous ça.

Il fait apparaitre des morceaux de pain au lard.

- Ca nous calera. Cela dit je vois mal comment on pourra tromper son attention s'il nous invite à dîner, vu qu'il a proposé de nous loger ici cette nuit. Vous pensez qu'on devrait lui fausser compagnie?

Il connait Eric donc il nous sera utile, mais c'est à nous de prendre les devants au lieu de nous faire pièger. En tout cas, il n'y a pas d'êtres vivants dans cette demeure hormis nous.
Et puis cet accueil, c'est presque comme si on était attendu...

Elle se tut pour avaler le maigre repas et le fit couler avec une gorgée d'hydromel.

Je dirais plutôt que quelque chose l'a intrigué dans notre groupe en passant devant nous... et curieusement je ne pense pas que ce soit moi.

Elle attrapa le morceaux de pain et le mastiqua un peu.
Au bout de 3 bouchées et rangea le tout dans sa besace.
Apollon la vit faire, elle le rassura.
Ne t'inquiète pas, je n'ai juste pas faim.

Bien, nous lui demandons de nous amener au château ?

On peut dire que nous cherchons Sendièl, Saithos ou encore Sélène, à défaut de dire qui nous cherchons réellement ?
Sélène est un vampire je vous rappelle, qu'elle puisse se trouver dans les parages ne surprendrais pas.
Enfin je crois.


[HPR] Ael croit que Sélène est a l'école et vu que les deux zigottos sont dans les parages, ils peuvent pretendre s'etre séparé par erreur[/HPR]

Henry revient à ce moment, empêchant la suite de la discussion. Il porte un grand plateau avec autant de petites tasses qu'il y a d'invités. Il pose le plateau sur une table basse devant le divan où sont assis Aélya et Apollon, et commence à servir le thé, à l'aide d'une magnifique théière en argent.

Il s'adresse à Apollon et Halimae
- Vous pouvez vous découvrir, ici, vous savez. Plus personne ne vous verra. Et je sais que vous n'êtes pas humains.

Halimae enleva presque avec soulagement ses lunettes noires et le chapeau, puis ouvrit le manteau, gardant dans l'ombre sa dague et l'épée pendouillant à sa ceinture. Ainsi, ses mouvements seraient plus libre pour parer toute attaque.

Vous ne semblez pas étonné de voir un groupe aussi hétéroclite que le nôtre, elle s'approcha de lui pour voir sa réaction, stoppant à quelques centimètres. Curiosité morbide ou sincère hospitalité ?

Le Lord se penche sur la tête de la drow et le sent effrontément.

- Vous humez bon, ma jeune amie... Pardonnez la trivialité... Ahem, je ne vois rien de morbide là dedans, mais il est évident qu'un groupe tel que le vôtre excite grandement ma curiosité.
Il se redresse et se balance en arrière, frappant dans ses mains.
- En particulier le jeune homme encore encapuchonné...

Apollon baisse la tête. Malgré les encouragements du lord, il n'a aucune envie de lui dévoiler son invulnérabilité et par là même sa race...

Henry s'approche de la table basse, saisit une tasse et boit son thé d'un trait. Puis, d'un geste rapide et sûr, il abat la capuche du jeune dieu, afin de voir sa tête.
Aélya pousse un petit cri de peur et de surprise. Apollon recule subitement et jette un regard courroucé au lord. Celui-ci arbore une mine déçue.
- Oh non, je me suis trompé il semblerait...
Aélya glisse les yeux sur Apollon et s'aperçoit, à la fois avec soulagement et appréhension, qu'il ne brille déja plus...

- vous vous attendiez à qui ? Dit-elle retrouvant ses esprits
Nous avons convenu qu'il se couvre, car il particulièrement beau... et passez inaperçu avec lui est assez.... difficile.

Mal à l'aise elle ajouta.

- Vous vous doutez que nous ne dirons pas tout. Vous avez beau paraitre de confiance, les confidences sur notre groupes ne viendront pas aussi facilement.

Henry sourit à Aélya, puis s'asseoit entre elle et Apollon. Ignorant royalement le jeune dieu, il saisit la main de la jeune femme et plonge son regard dans le sien.

- Ma chère amie, je vous prie de m'excuser, mais l'esthète que je suis se voit obligé de vous corriger sur un point, il n'y a aucune raison pour lui de cacher cette soit disant beauté, étant donné qu'il ne m'arrive pas à la cheville... AH AH AH

Il se relève, s'amusant des réactions de jalousie dont Apollon fait preuve malgré lui.

- D'autre part vous vous trouvez ici sur les terres des vampires, et comme chacun le sait, ils sont conçus pour être aimés de leurs victimes. Ils sont donc tous magnifiquement beaux... AH AH AH

Il se déplace maintenant vers Lauviah, détaillant sa tenue avec admiration
- Et si vous me montriez vos ailes, cher ange...

Il rit encore, virevolte d'un élève à l'autre, agaçant par son étrange capacité à déterminer qui est qui, et comment le pousser à bout...

Il s'arrête enfin, se pose dans un fauteuil, croise ses longues jambes avec force mimiques comiques, puis déclare
- Bien, venons en au fait... Ma mie, vous dites que votre groupe ne peut me faire de confessions, mais vous le faites déja malgré vous, et allez bien être obligés de m'en dire encore plus, puisque vous comptez m'utiliser à votre profit. Admettons que je me sois trompé sur ce bel éphèbe qui vous accompagne, il va donc vous falloir m'éclairer sur ce que font 2 anges et demi, une elfe noire et un humain aux allures d'Apollon à Londres... A part vouloir récupérer Sibylle pour le compte des Dieux, bien entendu. AH AH AH

- faire des emplettes et piller le château ?
Répondit-elle des plus sérieuse.

- Bien, vous savez qui nous sommes. Pourquoi ne pas nous dénoncer ? Après tout Eric est votre ami. A moins que cela ne vous amuse tout simplement.

Elle attrapa discrètement la main d'Apollon.

[HPR] C'est mieux si c'est l'un des deux raleurs qui parle d'un potentiel donnant/donnant, enfin, il me semble /[HPR]

Le Lord prend un air sérieux, si soudainement que ca ferait presque sourire.

- Vous dénoncer? Pourquoi pas. Mais j'attends un peu pour cela, car vos intentions ne m'ont pas l'air si mauvaises. Je m'explique, comme ça vous verrez ma bonne volonté dans cette affaire.
Je suis un humain. Londres est actuellement en guerre contre la grèce, où vivent aussi des humains. Quelquepart, ca fait mal, non? Maintenant, les vampires souhaitent essentiellement atteindre les Dieux, Athènes et Delphes ne leur servent que d'étape, de prétexte en somme, car la Grèce est le pays le plus proche des Dieux, tant dans les mentalités que géographiquement. Mais moi, ça m'ennuie, qu'ils aient enlevé la Pythie. Elle est totalement innocente et n'a rien à faire dans ce genre de conflit. De plus, elle apporte énormément aux humains vivant là bas, mes congénères donc. Donc s'en servir pour attaquer les dieux, je trouve cela un rien mesquin. J'en ai parlé à Eric, bien sûr, et il me comprend. Simplement ses ambitions le forcent à faire fi de ce genre de considération. Et puis il faut bien admettre que jusqu'à présent son plan marche à merveille.

Viraèl s'intéressa soudain à la conversation. Son visage avait pris un air sérieux et calme, chose pourtant si rare.

"Ce que moi je trouve mesquin, dit-il, c'est que tu nous parles d'un plan sans nous en donner les détails. Eric ferait-il bande à part, vis-à-vis du vieux sorcier, ou bien a-t-il son petit fonctionnement à lui pour mieux servir les intérêts de son "allié"?"

Il changea d'expression, affichant un sourire un brin prétentieux, fidèle à ce dont chacun avait l'habitude.

"Maintenant qu'on est pote, tu serais gentil de me servir un peu d'alcool. Non pas que j'aime pas le thé mais...si, en fait!"

- AH AH AH! Mais bien sûr, il fallait le dire de suite! Je vais chercher du vin.

Henry se lève et se dirige vers une des pièces entourant le patio.

- Et je ne peux pas en mettre ma main à couper, mais jusqu'à présent la politique d'expansion d'Eric allait dans le même sens que Landavar. Ils sont en guerre contre les mêmes personnes, vous savez.

Il s'éloigne un instant et revient la seonde d'après avec un bouteille de vin rouge et 3 verres dans la main.

- Les détail du plan? Mais vous les connaissez tout autant que moi: capturer la pythie, attirer les Dieux jusqu'à lui, sur un terrain où ils sont vulnérables, et réussir à en tuer quelques uns afin de semer la pagaille en Olympe, et dans le monde entier.

A ces mots le Lord glisse un clin d'oeil à Apollon.

A peine Henry était-il arrivé que Viraèl lui prit la bouteille et un verre des mains avant de se servir allègrement.

"Bien entendu, dans le cas où ton cher Lord n'a pas l'intention d'évincer le vieux schnock, ça ne change rien. Dit-il avant de boire une première gorgée. Tant mieux, ce sera bien moins compliqué pour nous."

Il trouva le vin délicieux et finit très rapidement son verre.
Près de lui, Lauviah affichait une mine boudeuse.

"Ah excuse-moi, t'en voulais?"

Elle soupira.

"Si tu pouvais simplement te conduire un peu mieux..."

Viraèl haussa les épaules avec un sourire, se resservit très délicatement et rendit la bouteille à Henry.

"Merci pour cette charmante attention, mon cher. Fit-il en prenant un accent exagérément noble. Cette cuvée est fort bonne ainsi que votre accueil! Je suis vraiment ravi de me trouver ici en aussi délicieuse compagnie"

Il se pencha vers sa compagne.

"C'est mieux comme ça?"

Aélya pouffa en entendant Viraël parler d'une manière aussi distinguée.
Henry lui jeta un regard amusé, auquel elle répondit.

Elle fini par lâcher la main d'Apollon, pour prendre une tasse de thé en oubliant les recommandations d'Halimae.

Elle ne mit pas les lèvres de suite dans le liquide.
- Pourquoi en tant qu'humain vous vivez ici ? Qu'avez vous de différent pour qu'un vampire vous respecte et ne vous tue pas ? Après tout c'est la guerre.

- Oh mais les vampires ne respectent personne! AH AH AH ce n'est pas leur genre. Non, en revanche ils savent manipuler les gens avec efficacité, et également ne pas se nourrir en dépit du bon sens. Les nobles, politiciens et autres personnalités importantes vivent comme moi dans les quartiers Est, et ils n'y vont jamais. Car ils ne vivent que la nuit et ont besoin de personnes comme nous pour assurer la relève de jour. Leur garde manger se situe à l'ouest, dans le quartier pauvre. Mais vous savez, ce n'est pas de l'ignominie ou quoi que ce soit d'autre... Chaque race doit se nourrir, il se trouve qu'eux doivent le faire avec du sang humain... Ils tuent très peu, afin de préserver leur garde manger, ils s'arrangent pour que la pauvreté ait des limites, en fournissant à chacun une ration de pain quotidienne, et aussi régulièrement de la viande, car le sang a meilleur goût si l'humain est bien nourri... Et les victimes ne se plaignent pas, car elles vivent, relativement bien et mieux que nombres d'humains sur Terre, et car le prélèvement du sang par un vampire se fait toujours avec une sensation orgasmique intense. En bref, nous ne sommes pas plus mal lotis ici qu'ailleurs, c'est juste une question de point de vue.

Henry sert un verre de vin et le tend à Halimae. Puis il se sert à son tour et en boit une grande rasade.
- Le bel éphèbe désire-t-il du vin?
Apollon secoue la tête.
- Bien, et quand pensez-vous enfin me dire vos noms? Vous connaissez le mien, ne vous a-t-on jamais enseigné les rudiments de la politesse? AH AH AH

Viraèl haussa un sourcil.

"Ca te sert à quoi de le savoir?"

Lauviah passa devant lui.

"Je suis Lauviah et voici Viraèl. Comme vous l'avez deviné, nous sommes des Anges.
-Tu veux pas aussi lui donner tes mensurations, tant qu'à faire?"

Apollon se lève brutalement et plante son regard dans celui du lord.

- Quant à moi, mais vous le savez certainement déja, je suis Apollon, fils de Zeus et héritier d'Olympe... Ma compagne est Aélya, et l'elfe noire se nomme Halimae.

Henry frappe dans ses mains
- A la bonne heure, vous vous dévoilez! Vous m'en voyez ravi, et enchanté de tous vous connaitre...

Il se rapproche d'Apollon, lui tourne autour, l'inspectant de toute part
- Etrange, vous ne me semblez pas aussi puissant et effrayant que votre père... Etes vous réellement invulnérable? mmm que ma demeure se trouve ainsi honorée d ela visite d'un Dieu ! AH AH AH jamais on ne me croira, dans le voisinage!

Apollon serre les dents
- Il suffit maintenant! Quand allez vous finalement vous décider à nous dire vos intentions? Nous ne comprenons rien à vos boniments et vos façons, mais nous n'avons pas de temps à perdre! Soit vous nous aidez, soit nous quittons ce lieu sur le champ!

- Et vous seriez bien malavisés de le faire, chers amis... Voyez, il fait nuit, dehors... Londres est à présent le théatre d'activités dont vous ne souhaiteriez pas prendre part, ni vous, ni votre amie enceinte...

- Nous n'allons pas nous planquer ici pour vous faire plaisir! je préfère 100 fois affronter les vampires que de continuer à vous écouter déblatérer!

Henry perd son sourire. Son regard se fait glacial.
- Mon ami, vous me faites de la peine. Sachez que je ne vous retiens pas captif, vous pouvez à loisirs prendre la porte. Quant à mon aide, s'il elle doit avoir lieu, elle se mérite.

"Allez allez! Fit viraèl en s'avançant vers eux. Pas la peine de s'énerver! T'es trop impulsif, le nain!"

Il s'interrompit, songeant que si Sendièl avait été là, il aurait éclaté de rire. Viraèl n'était effectivement pas un modèle de calme.
Il se tourna ensuite vers Henry.

"Je me doutais bien que tu allais y venir! T'es bien le genre de personne à agir avec intérêt. Maintenant que tu as parlé ainsi, donne-nous tes conditions, nous verrons bien si elles nous conviennent."

Il pointa ensuite Apollon du doigt.

"Quant à toi, tâche de réfléchir un peu ce coup-ci! Tu es censé être notre leader, il va bien te falloir prendre des décisions à un moment donné. Fais en sorte que ce soit les bonnes, il n'y a pas que ta vie ou la mienne qui sont en jeu. Ne serait-ce qu'en tant que père, tu dois y penser."

Apollon se rassoit bruyament en soufflant comme un enfant boudeur.
Aélya ne peut réprimer un sourire. A cet instant elle se demande lequel de l'enfant ou du père sera le plus difficile à élever.

Henry se frotte les yeux, se rassoit dans son fauteuil, et répond à Viraèl, radouci:
- Mes conditions, hein? Il va me falloir vous faire quelques confidences encore, alors, sinon vous ne comprendriez rien... Voyez-vous, si Eric est un ami de longue date, mes relations avec les Sangs Purs remontent à plus loin encore, de mes ancêtres en réalité. Si j'apprécie la personne qu'il est, j'aime en réalité bien moins son alliance avec le sorcier Landavar, et ma fidélité héréditaire envers les Sangs Purs se trouve quelque peu offusquée de son retour impromptu sur le trône. Sa disparition arrangeait tout le monde, y compris moi. Nous nous apprêtions à mettre Naru, le fils unique et descendant direct de la race des Sangs Purs, à la tête du Royaume Uni. Puis tout s'est enchainé, il a disparu lui aussi, Londres a connu des conflits intestins quant à savoir qui pouvait les remplacer l'un et l'autre, puis Eric est revenu et a mis fin au débat... Mais au fond de moi je ne suis que partiellement satisfait, et j'aimerais maintenant retrouver Naru, voire destituer Eric... Cette guerre nous mènera à notre perte, cela me semble évident...

"Je suppose qu'au delà de tout ça, tu n'as pas envie de perdre l'amitié du lord, n'est-ce pas?"

Viraèl fixait Henry droit dans les yeux, comme s'il attendait une réponse. Pourtant, il la connaissait déjà. Lauviah trouva son regard plus que dérangeant.

"Je ne pense pas que le faire tomber soit la meilleure solution dans ce cas. Il finirait par remonter jusqu'à toi et se débarrasserait de tes manigances de la façon la plus directe. Mais je suis assez d'accord. Cette guerre fera couler les bons comme les mauvais et il ne faut pas l'ignorer. Tu devrais utiliser ton amitié pour faire changer Eric de camp, aussi vil que cela puisse te paraître. Personnellement, je n'aurais eu aucun scrupule, c'est pour changer la face du monde. Et ça te laisse toujours le droit d'être un peu égoïste, puisque tu conserveras ce lien ancestral qui unit ta famille et les sang-purs."

Il détourna enfin le regard vers le plafond, passant une main sur sa gorge avec un étrange sourire.

"Mais je suppose que je pense encore de travers. Ce ne serait pas la première fois."